Optimiser ses tirages couleur et suite au poker
A chaque fois que vous êtes sur un tirage couleur ou suite, essayez d’optimiser votre main. C’est l’une des choses les plus importantes à savoir. Gardez toujours à l’esprit que vous jouez votre main pour faire de l’argent. Si vous ne pouvez pas faire d’argent, ne rentrez pas dans le coup.
Vous avez complété votre tirage ? Tentez toujours d’en dégager le maximum de profit.
Une main jouée en 2003 en cashgame, opposant Samy Farha à Phill Hellmuth résume parfaitement cette pensée. Hellmuth a , Farha Ak. Deux cœurs tombent au flop, Farha mise le premier avec son as haut, Phill call. Sur le turn, Samy mise, Hellmuth paye à nouveau. Un troisième cœur sur la rivière complète la couleur de Phill, Farha check, imité rapidement par Hellmuth.
Phill Hellmuth semble un peu frileux sur ce coup Il joue pour décrocher la couleur, et check tout en ayant complété sa main. Ce n’est certainement pas la meilleure façon de faire. Il aurait été préférable de miser ou de ne pas jouer. Si vous avez peur que votre couleur ne soit pas suffisante, pourquoi êtes-vous encore en jeu ?
En tournoi, personne ne souhaite donner son tapis trop facilement. Dans la mesure du possible n’essayez pas de partir à tapis sur un tirage à moins d’être en réelle position de shortstake. Si vous êtes à tirage, et qu’en plus, vous êtes payé, il ne vous reste plus qu’à prier pour compléter votre main. Si vous ne touchez pas, vous êtes dehors.
La solution alternative consiste à mettre la pression sur votre adversaire. Une pointe de fébrilité apparait ? Relancez le, de manière soutenue, tout en évitant de poussez l’intégralité de vos jetons au centre de la table.
Essayez de vous laisser assez de jetons en réserve pour éventuellement bluffer le coup au turn ou à la rivière. Si l’intégralité de vos jetons est en jeu au turn, vous ne pouvez plus rien faire, sauf attendre le dévoilement de la rivière et éventuellement sortir si cela ne rentre pas.
Si quelqu’un vous pousse à tapis sur un tirage, il faut donc mieux folder. Cela n’a pas de sens d’allez à tapis pour ensuite compter sur la chance. Au poker vous ne jouez pas pour être chanceux. Vous utilisez vos compétences et vos outs.
En cash game, partir à tapis n’a de conséquence que pour votre bankroll. Bien sûr, ce n’est pas une raison pour tenter n’importe quoi.
Prenons un exemple tiré de l’Omaha. Sur un flop , vous disposez de . Votre adversaire ouvre à la hauteur du pot et votre connaissance de son jeu vous fait dire qu’il représente le brelan de valet.
Top set, mais votre main est loin d’être distancée. Si une carte comprise entre 7 et l’as apparait, vous touchez votre quinte. Votre tirage couleur peut également vous faire décrocher ce pot.
Que faire ? Simplement payer et voir le turn, ou relancer fort pour mettre la pression sur l’adversaire ? Si votre carte apparait au turn après avoir simplement payé, il y a un risque que votre adversaire abandonne sa main dés que vous miserez. Vous ne maximisez pas votre main, c’est une approche conservative et non spéculative.
A l’inverse, en décidant de relancer fort dés le flop dévoilé, vous impliquez directement votre adversaire. Régulièrement, vous serez même sur-relancé à tapis.
Votre adversaire est devant au flop, mais il vous reste quatre 7, trois 8, trois 9, 3 dames, 3 rois , 4 as, et votre tirage couleur. Plus de 25 outs pour améliorer et prendre le dessus, vous êtes favori.
Dans cette forme de jeu très agressive, beaucoup de joueurs de se reconnaitront pas. Dans cette situation, nombreux sont ceux qui vont ce contenter de payer.
Un joueur agressif se doit ici de punir son adversaire dés le flop. Parfois cela ne rentrera pas, et le joueur agressif sera l’arroseur arrosé. Mais, Il ne faut pas hésiter pour autant à forcer son destin dans de telles situations.
Etre bien payé est la clef d’un tirage réussi. Assurez-vous que vos adversaires sont prêts à vous payer grassement et foncez. Si ce n’est pas le cas, vous n’avez rien à faire dans ce pot.