Les règles du poker.
   
  Les règles du poker.
  Stratégie la plus sage en tournois freeroll
 


D’abord, qu’est ce qu’un freeroll ?

Un freeroll est un tournoi de poker gratuit, c’est à dire, un tournoi auquel on peut s’inscrire et participer sans avoir à débourser le moindre centime. En contrepartie, seule les premières places sont récompensées, et à moins d’être dans les 5 premiers, ne vous attendez pas à gagner beaucoup plus d’un dollar - mais y’a pas de petit profit, et ce petit dollar de gagné pourra vous permettre de vous inscrire à un tournois à 1$, pour peut être gagner beaucoup plus.

A quoi s’attendre dans un freeroll ?

Un freeroll est donc un tournois de poker gratuit, ce qui permet de jouer au poker gratuitement et donc, de s’entraîner sans que ça ne coûte quoique ce soit; et qui éventuellement peut permettre d’amasser quelques dollars, sur lesquels personne ne crachera.

Ce qui implique deux choses :

  • un nombre de participants élevé (sur un site “sérieux”, compter minimum 1000 joueurs par freeroll)
  • un taux de joueurs pas ou peu expérimentés TRES élevé

En effet, les freerolls offrent aux débutant une formidable opportunité pour se faire les dents et s’habituer aux dynamiques du poker de tournoi.

Vous aurez donc à faire à deux types de joueurs :

  • le joueur peu ou pas expérimenté, qui joue un peu n’importe quelle main (et dont le stack subit de fréquentes et grandes variations : il n’est pas rare de voir un joueur passer de 3000 à 12 000, s’applaudir tout seul, et tout perdre sur un tapis stupide deux mains plus tard) …
  • le joueur plus expérimenté, qui connaissent bien la façon dont fonctionnent les freerolls et les autres tournois de poker, et dont le jeu est à l’opposé de celui des débutants.

Votre objectif : gagner

… ou, en tout cas, être dans les places payées (”in the money“) : le plus important n’étant pas de finir premier, mais de finir à une place qui paye honorablement.
Voici quelques conseils pour améliorer grandement vos chances de finir “in the money” et donc, de prendre (facilement) quelques dollars.

In the money : survivre jusqu’au podium

Attention, ces conseils s’appliquent à qui veut jouer intelligement pour atteindre les places payantes. C’est donc du bon sens avant tout, ces conseils privilégient le 0 risque plutôt que le poker à sensation. Flambeurs et têtes brulées, passez votre chemin.

Règle n°1 : Attendre patiemment que le ménage se fasse tout seul

Dans un freeroll, la clé est de laisser les autres joueurs faire le sale boulot à votre place : pourquoi prendriez-vous des risques pour les éliminer, quand ils le font parfaitement à votre place, par impatience, manque de rigueur, impétuosité ou par cupidité ?
Le joueur de poker peu expérimenté, largement majoritaire dans un tournoi de poker gratuit, déborde en effet d’impatience et d’enthousiasme. Le poker est pour lui une aventure, un nouveau monde qu’il lui tarde de découvrir. Et, pour cette raison, il est prêt à en découdre.

Il va jouer un MAXIMUM de mains :

  • pourvu qu’elle tienne une tête (A-x, K-x, Q-x, J-x)
  • une paire (n’importe laquelle, de 2-2 à A-A évidemment)
  • n’importe quelle main de connectors (peu importe qu’ils soient suited ou pas) : il arrive fréquemment que certains joueurs suivent une grosse relance avec 5c et 6d en main (et qu’ils gagnent, avec la chance insolente des débutants imbéciles).

Après tout, ils sont venus pour jouer, et ils jouent “la chance” : “ça peut tomber”; ces joueurs jouent au poker comme on joue à la loterie. Et, vous le savez, la chance s’en va quand on cherche à en abuser : il peut arriver qu’on ait de la chance 4 ou 5 fois, mais tôt ou tard, elle n’est plus là.

Conséquences :

  • il leur arrive indéniablement de gagner des pots (ce qui agace prodigieusement, lorsqu’un mec avec 7-2 bat votre paire d’As avec une double paire)
  • mais surtout, ils dillapident leur stack : si un mec joue en dépit du bon sens, qu’il joue n’importe quoi n’importe comment, peu importe qu’il prenne des gros pots ou pas, on peut raisonnablement penser que dans l’heure il aura été éliminé.

En effet, on peut dire ce qu’on veut, mais il y’a une justice dans le holdem : à moyen terme, seuls subsistent les plus rigoureux et les plus disciplinés. Les rigolos ou les inconséquents partent les premiers. Les plus chanceux d’entre eux restent un peu plus longtemps, mais ils finissent toujours par dégager quand ça devient plus sérieux et que les erreurs commencent à coûter cher.

Conséquence : le nombre de participants baisse très vite !

Selon les tournois, jusqu’à 15 participants quittent la partie chaque minute !
A ce rythme-là, vous comprendrez aisément qu’en jouant prudemment, voire, simplement en attendant, vous augmentez sérieusement vos chances de vous rapprocher des places payées.

Pour vous donner un exemple, je venais de commencer un tournois lorsque le téléphone sonne. Je me mets away (blinds payés et foldé automatiquement), c’était ma copine. Nous sommes restés près d’une heure à discuter.
Quand je suis revenu, mon stack n’avait baissé que d’un tiers (les blinds avaient augmentés), et le nombre de joueurs avait réduit des 3 quarts !! Je n’ai eu qu’à remonter mon stack pour m’assurer une place payée.

Assez drôle de se dire que pour gagner au poker, il suffit de ne pas jouer :)

Règle n°2 : Profiter des occasions : si les cartes sont bonnes, foncez.

Dès le début du tournois, sélectionnez vos mains avec la plus extrême rigueur (voir l’article “quelles mains jouer ?“). Ne jouez que les mains BETON.

Ce qui implique :

  • que vous sachiez différencier une bonne main d’une main attrayante mais fondamentalement mauvaise car pas assez favorable en terme de chances
  • que vous sachiez faire preuve de patience : pas toujours évident de voir les joueurs amasser les jetons (pour un temps en tout cas) et de voir son stack grignotté par les blinds au fil des tours de table.

Ne vous inquiètez pas : en faisant ça, vous suivez la stratégie des gagnants :

  • vous laissez les joueurs médiocres et pas sélectifs s’échauffer, prendre confiance (et amasser des jetons que vous pourrez alors leur prendre dans un coup d’éclat)
  • vous laissez les plus inconséquents s’éliminer (et donc, les joueurs les plus dangereux disparaissent - dangereux car ils tentent leur chance… et finissent par la trouver)
  • vous économisez vos jetons pour pouvoir miser davantage le moment voulu… et donc, augmenter vos chances de leur prendre un max de jetons.
  • avec une main béton, vous n’êtes quasi pas sujet à l’hésitation, vous jouez avec toute la confiance possible, ce qui vous rend quasi sûr de gagner.

Une nuance cependant : au début du tournois, vous démarrez (sur PartyPoker en tout cas) avec un stack de 3000 jetons, et les blinds sont de 20/40. Vous pouvez donc vous permettre d’aller voir quelques flops, avec des mains que d’ordinaire vous ne vous permettriez pas de jouer mais attention ! Ne jouez pas pour autant des poubelles, et surtout, ne jouez pas quand les circonstances ne vous sont pas favorables : il y’a une différence entre caller 40 ou 60 en fin de parole, avec A-9, et suivre une relance à 200 avec la même main.

Il faut considérer que vos jetons sont vos munitions, et qu’à chaque fois que vous en mettez sur la table, vous diminuez votre force de frappe. En début de tournois, avec des blinds faibles, vous pouvez vous permettre d’aller voir quelques flops - le but étant d’élever un peu votre stack en prévision des niveaux suivants - mais par la suite, il faudra resserrer votre jeu et garder vos chips pour vos monstres.
Que préférez-vous ? Toucher une paire de rois avec un stack de 4500, ou bien la toucher avec seulement 1890 jetons ?

Tentez la chance tranquillement au début, dans la limite du raisonnable, et gardez vos jetons en prévision du moment où ça deviendra plus sérieux.

Plus sérieux ?

Eh oui ! Il faut savoir que lors d’un tournoi (gratuit ou pas), les blinds augmentent régulièrement.
En fin de tournoi, il n’est pas rare de payer des blinds allant de 25 000 / 50 000. Autant dire qu’il vaut mieux avoir du stack, ou être sûr de sa main pour jouer le coup. Sans compter les “antes” (droits de jeu) qu’on commence à payer à chaque tour au bout d’un certain temps.

Normalement, ce n’est pas très grave, parce que même en ayant serré son jeu, vous aurez pris de gros pots qui vous permettront de payer. Après tout, vous jouerez sur des tables de 10, donc vous n’aurez à payer que 2 mains sur 10 - sachant que quand vous êtes au big blind, c’est une opportunité de flop gratuit qui s’offre à vous. Checkez (mais ne suivez pas si relance il y’a, à moins d’avoir un jeu solide).

Règle n°3 : Ne prenez AUCUN risque

Ne vous laissez aucune occasion d’etre désarçonné, parce que vos adversaires n’hésiteront pas. Il faut que vous puissiez les raiser sans hésitation.
Avec votre A-10, pourrez vous relancer une fois que le flop aura distribué une paire de Dames et un 4 ?
Non. Donc à moins que vous soyiez au big blind, et que le flop ne vous coûte rien, ne payez pas stupidement des mains embarassantes et incertaines.

Règle n°4 : Aucun duel.

Au poker, en tournoi, les duellistes finissent par tomber. Après tout, dans un duel de tapis, il n’en reste qu’un, les autres dégagent. Allez-vous prendre le risque ? Non. Soyez plus malin : attendez patiemment votre heure, en attendant, regardez les têtes tomber, les tours de jetons se bâtir, puis s’effondrer. Soyez un crocodile, attendez votre heure, et ne faites qu’une bouchée de ceux qui prennent le risque d’être là quand vous bougez.

Exemple : Vous avez A-Q en main. Avant vous, un joueur fait tapis, puis un autre, puis un autre !
Qu’allez-vous faire ? Vous interposer ? Miser tout ou majeure partie de votre stack ?

NON !
Avec une paire d’As, ou de K, vous auriez pu y’aller allègrement. Mais avec A-Q ? Trop risqué.
Soyez le plus malin : foldez, et regardez vos adversaires se tirer dessus jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Avec un peu de chances, 2 mecs dégagent d’un coup. Et hop, deux marches gravies en plus vers les places payées.

Et peu importe que dans l’affaire un de vos adversaires devienne exagérément riche : les jetons vont et viennent.
Rien ne dit que ce joueur (surtout s’il fait des all-ins à tour de bras) n’aura pas dégagé dans une heure. Ce sera d’ailleurs bien souvent le cas. Les têtes brûlées flambent, gagnent, puis perdent tout bêtement, et on continue, et pas eux.

N’oubliez pas : chaque adversaire qui perd ses jetons vous rapproche d’une place des places payées, votre objectif. Après tout, tant que vous pouvez payer les blinds, peu importe que vous soyez in the money avec 10 000 ou 300 000 jetons : le tout, c’est d’y être.

Une fois in the money, il sera toujours temps de penser à augmenter votre “force de frappe”.

Règle n°5 : rester vivant

Bien que le plus important soit la prudence (la prudence vous laisse vivre jusqu’aux places payées), il faut aussi s’assurer de garder assez de jetons pour pouvoir payer les blinds et prendre les pots quand l’occasion se présente.

Surveillez toujours attentivement votre stack. L’idéal est de remporter au moins UN gros pot par heure. Si vous en gagnez davantage, tant mieux. Si vous commencez à être short, déserrez un peu, devenez plus aggressif. Mais attention, c’est là qu’on se retrouve en position délicate et qu’on perd généralement ses jetons.

Il vaut donc mieux optimiser les coups sûrs, que devoir prendre des risques sur des mains incertaines, quand on a plus le choix.

 
 
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